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Un cancer du sein RH+/HER2− avec progression rapide

Posté le 04/07/2024 - Dr George Émile

LE CAS

Madame L. a subi en mars 2000, à l’âge de 43 ans, une tumorectomie avec curage axillaire pour un cancer du sein droit. Le compte-rendu histologique précisait qu’il s’agissait d’un carcinome canalaire infiltrant de grade 2, avec expression positive des récepteurs aux estrogènes (RE), expression négative des récepteurs à la progestérone (RP), statut HER2 négatif, et envahissement de 2 ganglions sur les 9 prélevés. Elle a reçu une chimiothérapie adjuvante par 6FEC100, une radiothérapie et une hormonothérapie par tamoxifène pendant 5 ans.

En juillet 2022, la patiente, alors âgée de 65 ans, vous est adressée par son médecin traitant en raison de la découverte de multiples lésions osseuses rachidiennes et d’une lésion hépatique unique (figure 1). Le bilan biologique est normal en dehors d’un CA 15-3 à 530 UI/mL. Vous ne constatez aucune comorbidité et la patiente ne suit aucun traitement.

Voir question 1.

Les résultats de la biopsie sont les suivants : carcinome infiltrant de type non spécifique (CITNS) de grade 2, RE : 100 %, RP : 0 %, HER2 : 2+ en IHC, pas d’amplification en FISH, absence de mutation délétère caractérisée sur les 12 gènes de prédisposition du cancer du sein et/ou de l'ovaire analysés (BRCA1-BRCA2-PALB2-RAD51C-RAD51D-CDH1-MLH1-MSH2-MSH6-PMS2-PTEN-TP53).

Un traitement par ribociclib + létrozole est instauré. L’imagerie montre une stabilité à 3 et 6 mois et le CA 15-3 diminue à 120 UI/mL, mais une progression radiologique est observée à 9 mois (augmentation de la taille de la lésion connue et apparition d’une nouvelle lésion hépatique, les métastases osseuses étant stables) (figure 2). Le CA 15-3 est remonté à 475 UI/mL, la patiente est anémiée avec une Hb à 10,5 g/dL, les ASAT et ALAT sont à 5 fois la limite supérieure de la normale. Le reste du bilan est normal. La patiente a perdu 4 kg, elle est fatiguée avec un ECOG PS 2.

Voir question 2.

La patiente reçoit du paclitaxel hebdomadaire, qui est bien toléré. Un premier bilan montre une maladie stable à 3 mois, mais à 6 mois, en octobre 2023, une nouvelle progression hépatique survient avec augmentation de la taille des métastases connues et apparition de nouvelles lésions hépatiques (figure 3).

Voir question 3.


Figure 1. Métastases hépatiques (A) ; lésions rachidiennes (B) (juillet 2022).
Figure 2. Lésions hépatiques (avril 2023).
Figure 3. Progression des lésions hépatiques (octobre 2023).


George Émile déclare avoir des liens d'intérêts avec Novartis, Daiichi-Sankyo, Seagen, AstraZeneca et Gilead.
Benoît You déclare avec des liens d’intérêt avec MSD, AstraZeneca, GSK-Tesaro, Bayer, ECS Progastrine, Novartis, LEK, Amgen, Clovis Oncology, Merck Serono, BMS, Seagen, Myriad, Menarini, Gilead, Eisai et Pharmaand.
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