Trastuzumab déruxtécan à 76 ans : peut-on utiliser les ADC chez les sujets âgés ?
Posté le 03/07/2023 Par Le Dr Juliette MAINGUENE
LE CAS
Patiente âgée de 76 ans ayant pour antécédents un diabète, de l’hypertension et un surpoids.
En 2010, on lui diagnostique un carcinome canalaire infiltrant du sein gauche, grade III, RO+, RP–, HER2–. Elle est traitée par chimiothérapie néoadjuvante puis mastectomie associée à un curage, radiothérapie et tamoxifène pendant 5 ans.
En 2021, elle récidive au niveau pariétal, ganglionnaire et hépatique (métastase unique). La biopsie hépatique confirme le caractère métastatique RO+, RP–, Ki67 32 %, HER2+ (score 3+). Elle reçoit une 1re ligne par docétaxel + trastuzumab + pertuzumab. Elle est en réponse complète après induction, permettant un entretien par trastuzumab + pertuzumab + exémestane.
En octobre 2022, elle progresse au niveau pectoral gauche et de la lésion hépatique (figure 1).
Dans ce contexte, vous la rencontrez, elle est OMS I et a un score G8 à 12.
L’évaluation gériatrique approfondie retrouve :
- Présentation physique correcte mais des critères de fragilité : trouble de l'équilibre, vulnérabilité psychologique, possible dépression selon mini GDS, difficultés d'attention et de concentration.
- Comorbidités cardiovasculaires stables sous traitement.
Préconisation :
- Indication théorique de chimiothérapie.
- Prudence par rapport au risque infectieux, cardiologique et thymique.
- Accompagnement nutritionnel.
- Incitation à poursuivre les marches quotidiennes, montées d'escaliers et levers de chaise.
- Suivi téléphonique par l’infirmière d’oncogériatrie et consultation avec l’oncogériatre dans 3 mois.
Figure 1. Scanner thoraco-abdomino-pelvien à l'inclusion. A. Lésion hépatique. B. Lésion pectorale gauche.
Juliette Mainguene déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Benoît You déclare avec des liens d’intérêt avec MSD, AstraZeneca, GSK-Tesaro, Bayer, Roche-Genentech, ECS Progastrine, Novartis, LEK, Amgen, Clovis Oncology, Merck Serono, BMS, Seagen, Myriad, Menarini, Gilead, Eisai.
En 2010, on lui diagnostique un carcinome canalaire infiltrant du sein gauche, grade III, RO+, RP–, HER2–. Elle est traitée par chimiothérapie néoadjuvante puis mastectomie associée à un curage, radiothérapie et tamoxifène pendant 5 ans.
En 2021, elle récidive au niveau pariétal, ganglionnaire et hépatique (métastase unique). La biopsie hépatique confirme le caractère métastatique RO+, RP–, Ki67 32 %, HER2+ (score 3+). Elle reçoit une 1re ligne par docétaxel + trastuzumab + pertuzumab. Elle est en réponse complète après induction, permettant un entretien par trastuzumab + pertuzumab + exémestane.
En octobre 2022, elle progresse au niveau pectoral gauche et de la lésion hépatique (figure 1).
Dans ce contexte, vous la rencontrez, elle est OMS I et a un score G8 à 12.
L’évaluation gériatrique approfondie retrouve :
- Présentation physique correcte mais des critères de fragilité : trouble de l'équilibre, vulnérabilité psychologique, possible dépression selon mini GDS, difficultés d'attention et de concentration.
- Comorbidités cardiovasculaires stables sous traitement.
Préconisation :
- Indication théorique de chimiothérapie.
- Prudence par rapport au risque infectieux, cardiologique et thymique.
- Accompagnement nutritionnel.
- Incitation à poursuivre les marches quotidiennes, montées d'escaliers et levers de chaise.
- Suivi téléphonique par l’infirmière d’oncogériatrie et consultation avec l’oncogériatre dans 3 mois.
Figure 1. Scanner thoraco-abdomino-pelvien à l'inclusion. A. Lésion hépatique. B. Lésion pectorale gauche.
Juliette Mainguene déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Benoît You déclare avec des liens d’intérêt avec MSD, AstraZeneca, GSK-Tesaro, Bayer, Roche-Genentech, ECS Progastrine, Novartis, LEK, Amgen, Clovis Oncology, Merck Serono, BMS, Seagen, Myriad, Menarini, Gilead, Eisai.
