Une douleur sans fin ?
LE CAS
Une femme âgée de 58 ans est traitée par chimiothérapie + corticothérapie et rituximab pour un lymphome malin à grandes cellules B. La dernière cure a lieu en mai 2012 et la patiente est en rémission complète.
Elle consulte pour des dorsolombalgies installées sans facteur déclenchant, qui ont évolué par crises aiguës itératives en juin puis en juillet et en septembre 2012.
NFP, VS, CRP, calcémie et LDH sont normales. L'hypogammaglobulinémie est sans anomalie à l’immunoélectrophorèse sérique et urinaire.
Le T-score est de -2,2 à la hanche totale et de -2,3 au col fémoral.
Al-Osail et al. (1) ont montré que la durée et la dose de la corticothérapie étaient associées à une augmentation du risque de fracture extravertébrale et surtout vertébrale. Ces dernières sont volontiers multiples.
Une dose de corticoïde de 10 mg/j d’équivalent prednisone pendant plus de 90 jours s’accompagne d’une augmentation de 17 fois le risque de fracture vertébrale et de 7 fois le risque de fracture de hanche (2).
Références
1. Al-Osail AM, Sadat-Ali M, Al-Elq AH, Al-Omran AS, Azzam O. Glucocorticoid-related osteoporotic fractures? Singapore Med J 2010;51:948-51.
2. Steinbuch M, Youket TE, Cohen S. Oral glucocorticoid use is associated with an increased risk of fracture. Osteoporosis Int 2004;15:323-8.