Arthrose et péri-articulaire

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Un coude qui coince

Posté le 05/02/2015 Par Le Dr Paul ORNETTI

LE CAS

Une patiente âgée de 63 ans avec un antécédent de cancer du sein, considérée comme étant en rémission, consulte pour une gêne d’apparition progressive au coude droit avec une douleur majorée lors des mouvements de pronosupination. Il n’y a pas d’altération de l’état général, pas de fièvre et aucun traumatisme récent de la région du coude. La flexion reste possible mais reproduit une douleur mécanique dans la face antéroexterne de l’avant-bras. La pronation est en revanche très limitée, avec un arrêt mou. L’examen neurologique est strictement normal.
Le bilan biologique ne retrouve pas de syndrome inflammatoire. La radiographie du coude est normale, sans signe indirect pour un épanchement du coude.
 
Une IRM est demandée en complément pour le bilan de cette douleur invalidante du coude.
 
Figure 1. IRM en pondération T1, coupe axiale.
Figure 2. IRM en pondération T2, coupe axiale.
Figure 3. IRM en pondération T1 gadolinium, coupe longitudinale (1).
Figure 4. IRM en pondération T1 gadolinium, coupe longitudinale (2).

 

 

G-14.22 (02/15) 

 

La bursite bicipitoradiale est une cause rare, mais non exceptionnelle, de douleur de la région du coude.
Cette atteinte périarticulaire se manifeste par une gêne douloureuse dans les mouvements de pronosupination, sans atteinte neurologique associée. Dans les formes sévères, on peut palper une voussure en regard de la tête radiale et qui s’étend parfois en distalité.
Le plus souvent idiopathique, cette bursite est favorisée par les mouvements répétés ou des microtraumatismes en pronation forcée. Certaines pathologies peuvent aussi être responsables de cette inflammation de la bourse bicipitoradiale, comme l’ostéochondromatose du coude ou la polyarthrite rhumatoïde. L’IRM du coude est l’imagerie de référence pour affirmer le diagnostic de bursite et rechercher l’association, fréquente, avec une ténosynovite du biceps. Cette région d’insertion de la partie terminale du tendon bicipital sur le radius est difficile d’accès à l’échographie compte tenu de sa double obliquité.
Concernant le traitement, outre l’éviction du mouvement favorisant, les ponctions-infiltrations de la bourse bicipitoradiale sont souvent efficaces (figure 5 : infiltration sous échographie, et figure 6 : aspect IRM, 2 mois après la ponction-infiltration de la bursite chez la patiente précédente). Le traitement chirurgical de type bursectomie est réservé aux formes rebelles récidivantes.
 
Figure 5. Infiltration sous échographie.
Figure 6. IRM en pondération T1 fat-sat gadolinium (coupe axiale) avec disparition de la bursite bicipitoradiale.

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