Arthrose et péri-articulaire

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Ostéochondromatose

Posté le 13/01/2015 Par Le M. Gaëlle COURAUD

LE CAS

M. F., 58 ans, ne présentant pas d’antécédent particulier, a consulté pour une gêne à la marche sans douleur suite à un “gonflement” du genou droit. Cette gêne était présente depuis 2 ans, avec un épanchement récidivant, alors que la douleur était initialement faible. Il n’y avait pas d’altération de l’état général ni de notion de traumatisme du genou.

À l’occasion d’un nouvel épanchement, cette fois plus douloureux, M. F. consulte à nouveau. Le patient décrit maintenant des épisodes de blocage et d’accrochage douloureux lors des mouvements.
L’interrogatoire et l’examen clinique ne retrouvent pas de signes inflammatoires locaux mais un volumineux épanchement du genou droit. Il n’y a pas de douleur à la palpation du genou. La palpation a cependant retrouvé une tuméfaction ferme et mobile en sus-condylien externe droit, avec sensation d’accrochage lors de sa mobilisation.
Les radiographies et l’IRM du genou droit sont effectuées.
 
Figure 1. Radiographie standard des genoux en schuss.
Figure 2. IRM du genou droit, coupe axiale, séquence T2.
Figure 3. IRM du genou droit, coupe axiale, séquence T1.
 
 
L’ostéochondromatose est une métaplasie de la membrane synoviale correspondant à la formation de nodules cartilagineux qui peuvent migrer dans l’articulation, constituant de véritables corps étrangers.
Il existe des formes primitives et des formes secondaires (à l’arthrose par exemple).
L’évolution est lente et peu bruyante, avec des gonflements récidivants spontanément régressifs.
Le pic de fréquence se situe entre 30 et 50 ans ; le sex-ratio est de 2 hommes pour 1 femme. Deux tiers des cas sont localisés au genou, mais cette pathologie peut toucher les hanches ou les coudes.
La radiographie révèle de petits nodules radio-opaques de tonalité calcique bien limités, plus ou moins minéralisés.
À l’IRM, les fragments purement cartilagineux sont hypo-intenses en T1 et hyperintenses en T2. Les fragments calcifiés ont un signal hypo-intense en T1 et T2. Les fragments ossifiés ont un aspect similaire à celui de l’os, et de la graisse est visible à l’intérieur du fragment. La présence d’un épanchement intra-articulaire peut aider dans la détection des corps ostéocartilagineux avec un aspect de “grain de riz”.
Concernant l’évolution, l’arthrose secondaire est souvent la règle.
L’évolution vers un chondrosarcome est très rare.
Le traitement des formes symptomatiques consiste en l’ablation des corps étrangers associée à une synovectomie de la zone pathologique (par arthroscopie le plus souvent). 
Pour les formes asymptomatiques, l’abstention thérapeutique est préconisée.

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