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Une complication peut en précéder une autre

Posté le 14/10/2021 - Dr Franck VENEZIA

LE CAS

Patiente âgée de 46 ans, suivie depuis 2013 pour une rectocolite hémorragique gauche, en rémission. Depuis 2 semaines, la patiente présente des douleurs abdominales épigastriques intenses s’accompagnant d’une irradiation postérieure, sans diarrhée mais avec quelques rectorragies. Lors de la consultation, vous réalisez rapidement une échographie qui retrouve un épaississement de la paroi du côlon droit ; le reste du côlon est normal. Vous programmez une coloscopie et demandez un bilan biologique dont les résultats sont les suivants : lipase à 770 UI, transaminases GGT normales, CRP à 9 mg/L, Hb à 13 g/dL. Le scanner pancréatique réalisé en urgence montre un pancréas homogène, sans tumeur, un canal de Wirsung fin et une infiltration péripancréatique sans collection. Après avoir éliminé les principales étiologies, l’hypothèse d’une pancréatite auto-immune est évoquée. La patiente revient vous voir une semaine plus tard ; elle a 6 à 8 selles glairosanglantes par jour. Vous réalisez en urgence une échographie sus-mésocolique et de l’ensemble du côlon et du grêle.
 
Les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique, si tel est le cas.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
L’échographie au cours de la RCH ne fait pas encore partie, en France, des examens à visée diagnostique ou de surveillance. Pourtant, l’échographie permet de visualiser l’ensemble du côlon (sauf le rectum). Cet examen est facilement réalisable en consultation. Le principal signe d’activité est l’épaississement de la paroi > 3 mm, avec un signal doppler. Il existe une bonne corrélation entre les données endoscopiques et échographiques. La VPP pour le diagnostic d’une poussée, avec un score de Mayo > 1, est de 100 % dans certaines études. L’amélioration des signes échographiques apparaît dès la 2e semaine. Une normalisation de la paroi à 12 semaines est prédictive d’une réponse prolongée au traitement.
 
La pancréatite auto-immune de type 2 est souvent associée à une MICI. L’échographie ne fait pas partie du bilan de la pancréatite auto-immune, alors que le pancréas est parfois aussi bien vu en échographie transpariétale qu’en échoendoscopie, chez les personnes minces (MICI). Les signes échographiques de la pancréatite auto-immune sont les mêmes qu’en échoendoscopie, mais les signes canalaires sont difficiles à voir.
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