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Un outil clé pour le “tight control” au cours de la maladie de Crohn

Posté le 16/11/2021 Par Le Pr Mathurin FUMERY

LE CAS

Marie, 15 ans, est atteinte d’une maladie de Crohn iléale inflammatoire qui a été diagnostiquée en 2019. Vous avez instauré un traitement de fond en 2020. La coloscopie réalisée 9 mois plus tard montrait une cicatrisation muqueuse. Depuis, vous revoyez Marie tous les 6 mois, avec bilan biologique et surveillance de la calprotectine fécale.

 

À la consultation, Marie est très satisfaite de l’évolution clinique de sa maladie. À l’interrogatoire, il n’y pas de douleur abdominale. Le transit est de 3 selles par jour. La CRP est de 6 mg/L. Comme lors de la dernière consultation, la patiente n’a pas fait de dosage de calprotectine fécale.

 

Vous réalisez une échographie en consultation.

 

Les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique, si tel est le cas.

 

L’auteur déclare avoir des liens d’intérêts avec AbbVie, Ferring, MSD, Takeda, Janssen, Pfizer, Biogen, Celltrion, Gilead, Celgene, Boehringer Ingelheim, Tillotts, Galapagos

Question 1 :

Récemment, un consensus international a retenu les paramètres à évaluer au cours d’une échographie dans la maladie de Crohn : l’épaisseur pariétale, le signal doppler, les anomalies de la graisse mésentérique, la stratification pariétale, le péristaltisme, la présence de complications (fistule, sténose), la présence d’ulcérations, la longueur et la localisation de l’atteinte, la présence d’un épanchement intra-abdominal et d’adénopathies.

 

Question 2 :

L’équipe de Milan a comparé les performances de l’échographie à celles de l’association coloscopie/IRM considérée comme le gold standard. Concernant l’activité de la maladie de Crohn, la sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive et la valeur prédictive négative de l’échographie étaient respectivement de 92 %, 100 %, 100 % et 94 %. Récemment, un groupe d’experts internationaux a proposé un nouveau score d’activité échographique au cours de la maladie de Crohn (International Bowel Ultrasound Segmental Activity Score - IBUS-SAS) à partir de 4 éléments sémiologiques ayant une bonne corrélation interobservateur : l’épaisseur de la paroi intestinale, la stratification de la paroi, le signal doppler et les anomalies de la graisse mésentérique inflammatoire.

 

Question 3 :

L’évolution des paramètres échographiques dans le suivi des patients sous traitement a également fait l’objet de plusieurs études. Dès la semaine 4, une réponse échographique (définie par une réduction ≥ 25 % de l’épaisseur pariétale) était observée chez respectivement 24 % et 32 % des patients qui présentaient une atteinte iléale et colique. Les taux de réponse et de cicatrisation transmurale définie par la normalisation de l’ensemble des anomalies échographiques (paroi iléale ≤ 2 mm, paroi colique ≤ 3 mm, vascularisation au doppler, stratification pariétale et inflammation de la graisse mésentérique) à la semaine 48 étaient de 46 % et 24 % respectivement. Une réponse échographique précoce permet de prédire la réponse endoscopique à semaine 48.

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