SPECTRE des anti-MOG
Posté le 25/04/2017 Par Le Pr Romain MARIGNIER
LE CAS
Monsieur H., âgé de 21 ans, est hospitalisé à la suite de l’apparition d’un trouble sensitif des pieds qui a évolué en quelques jours jusqu’à toucher l’abdomen, parallèlement à l’installation d’un trouble de la marche avec un déficit moteur des 2 membres inférieurs et d’une dysurie. Son tableau clinique a débuté dans les suites d’un syndrome grippal.
À l’examen d’entrée, il présentait un déficit moteur à 2/5 à droite et 3/5 à gauche aux membres inférieurs. Il n’y avait pas d’atteinte des membres supérieurs. Il existait des paresthésies des 2 pieds, qui remontaient jusqu’à la ligne mamelonnaire. Il persistait un syndrome vésico-sphinctérien sévère avec dysurie.
L’IRM médullaire d’entrée est illustrée ci-dessus (figures 1A, 1B, 2A et 2B).
L’IRM encéphalique était normale. La ponction lombaire retrouvait une pléïocytose (36 éléments à prédominance lymphocytaire) sans bande oligoclonale surnuméraire. Les sérologies virales étaient négatives. Le scanner thoracique était normal.
Après corticothérapie intraveineuse à haute dose sur 3 jours, l’évolution clinique est remarquable avec une disparition complète des symptômes en moins d’une semaine. L’IRM médullaire de contrôle réalisée à 3 mois ne montre plus aucune anomalie de signal T2 ni prise de contraste avec injection de gadolinium.
Légende des Images : IRM médullaire.
Figure 1A. Exploration cervicothoracique en coupe sagittale, en séquence T2.
Figure 1B. Coupe axiale à hauteur de T10.
Figure 2A. Exploration thoraco-lombaire en coupe sagittale, en séquence T2.
Figure 2B. Exploration thoraco-lombaire en coupe sagittale, en séquence T1 au gadolinium.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts