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Posté le 13/03/2018 Par Le Dr Brigitte MILPIED

LE CAS

En février, une patiente de 37 ans était adressée en consultation de dermatologie pour une suspicion d’allergie à un blouson neuf, devant la survenue de lésions érythémateuses très prurigineuses du cou, du décolleté et du dos.
À l’examen clinique, elle présentait des lésions papuleuses érythémateuses, urticariformes, principalement au niveau du menton, du cou, du décolleté et du bas du dos (figures 1 et 2).
La reprise de l’interrogatoire retrouvait des lésions identiques mais plus localisées chez le mari (abdomen) ; le week-end précédant l’apparition des lésions, ils avaient fait une balade dans la forêt de pins du Pyla.

 

Figure 1. Lésions papuleuses érythémateuses du menton, du cou et du décolleté.
Figure 2. Lésions papuleuses érythémateuses du tronc.

 

L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

Il s’agit d’une dermatose cutanée causée par la larve du papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa (figure 3).
En raison du réchauffement climatique, on observe depuis ces dernières années une expansion géographique de ces chenilles qui contaminent les forêts de pins.
Les symptômes se déclarent généralement à la fin de l’hiver ou au printemps, dans la plupart des cas par contact indirect, via les poils aéroportés des chenilles, moins fréquemment, par contact direct avec les chenilles ou les nids. Les symptômes débutent 1 à 12 heures après le contact cutané par un prurit et des papules urticariformes.
Le mécanisme est une histaminolibération le plus souvent non spécifique par dégranulation des mastocytes liés à la libération de thaumétopoéïne, substance urticante et allergisante libérée par les poils (mécanisme IgE rare mais possible).
Le traitement dermatologique est symptomatique. Le traitement étiologique est complexe, reposant actuellement sur des écopièges, pièges à phéromones, des insecticides bactériologiques ou encore des prédateurs comme les mésanges.

 

Figure 3. Groupe de chenilles processionnaires du pin.

 

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