Monsieur H., âgé de 35 ans, vient en consultation pour un problème d’insomnie évoluant depuis l’adolescence. Il a utilisé par périodes des hypnotiques, mais sans succès. Il avait remarqué s’endormir plus facilement grâce au cannabis, qu’il utilise encore de temps à autre avec un certain succès.
Le patient présente des difficultés d’endormissement : quelle que soit l’heure à laquelle il se couche, impossible de s’endormir avant 3 heures. Il s’occupe dans son lit : lecture, musique, jeux…, il a tout essayé, sans succès et l’arrêt des “écrans” n’a pas vraiment résolu ce problème (il précise qu’il a recommencé à utiliser son smartphone). Une fois endormi, il ne se réveille plus. Le lever la semaine est difficile. Pour le travail (professeur des écoles), il est obligé de se lever à 7 heures. Heureusement, le week-end, il peut dormir jusqu’à midi pour récupérer.
Lorsqu’il était étudiant, les difficultés étaient plus faciles à gérer, même s’il lui arrivait (souvent) de rater les cours le matin. En revanche, depuis qu’il a commencé ses stages et qu’il est entré dans la vie active, il décrit un retentissement important sur sa qualité de vie.
Il existe une réelle appréhension par rapport à ses capacités de sommeil. Son niveau d’activité reste intéressant, mais il lui est difficile de rester maître de ses émotions dans la journée. Il se sent plus irritable, et énervé, surtout le matin, ce qui le gêne énormément dans son travail. Il a essayé de trouver des aménagements dans son travail pour être moins en difficulté avec ses élèves (activité physique le matin, arts plastiques…). Il a peur cependant que cela ne se voie et que les parents d’élèves soient mécontents. Il rumine beaucoup à ce sujet lorsqu’il n’arrive pas à s’endormir, ce qui déclenche un état de tension non négligeable. En revanche, il adore préparer ses cours et corriger les copies le soir dans son lit.
Il n’a aucun antécédent. L’examen clinique est normal.
SP-22.22